Cancale, le berceau des huîtres bretonnes
Ce village de pêcheurs a su préserver son charme d’antan tout en développant une réputation gastronomique qui dépasse largement nos frontières. Les parcs à huîtres, visibles à marée basse, dessinent un paysage quadrillé fascinant sur l’estran.
Le port de la Houle constitue le cœur battant de Cancale. Les étals de fruits de mer y proposent des huîtres fraîchement sorties de l’eau que l’on déguste face à la mer, accompagnées d’un simple filet de citron. Une expérience culinaire d’une simplicité déconcertante mais d’une richesse gustative incomparable. Le contraste entre l’iode puissant et la douceur charnue de ces bivalves reste gravé dans les mémoires des épicuriens avertis.
En flânant dans les ruelles escarpées qui montent vers la ville haute, on découvre des maisons de pêcheurs restaurées avec goût. La pointe du Grouin, située à quelques kilomètres, offre un panorama à couper le souffle sur la baie et les îles Chausey. Les randonneurs apprécieront particulièrement le sentier côtier qui serpente entre landes fleuries et falaises abruptes.
L’histoire maritime de Cancale se révèle au musée des Arts et Traditions Populaires, installé dans une ancienne demeure de capitaine. On y comprend comment ce petit port a bâti sa renommée sur la pêche à la morue et l’ostréiculture, activités qui façonnent encore aujourd’hui l’identité cancalaise.
Locronan, joyau médiéval à deux pas de l’océan
Perché sur les hauteurs du Finistère, Locronan constitue une anomalie géographique dans notre sélection. Situé à seulement quelques kilomètres de la mer, ce village préservé mérite amplement le détour pour son architecture médiévale exceptionnellement conservée. Classé parmi les plus beaux villages de France, Locronan semble tout droit sorti d’un conte breton.
Sa place centrale, encadrée par des demeures en granit du XVe siècle, témoigne de l’âge d’or de ce bourg qui prospéra grâce au commerce de la toile à voile. Les cinéastes ne s’y sont pas trompés : Roman Polanski y tourna des scènes de “Tess”, tandis que Jean-Pierre Jeunet immortalisa ses ruelles pavées dans “Un long dimanche de fiançailles”.
L’église Saint-Ronan, édifiée entre le XIe et le XVe siècle, abrite le tombeau du saint irlandais qui donna son nom au village. Chaque été, la Grande Troménie perpétue un pèlerinage millénaire autour du “nemeton” celtique, parcours sacré qui attire fidèles et curieux. Cette procession illustre parfaitement la fusion entre christianisme et traditions païennes qui caractérise l’âme bretonne.
Les artisans d’art ont investi les anciennes échoppes, proposant céramiques, textiles et bijoux inspirés des motifs celtiques. Une halte s’impose chez l’un des maîtres chocolatiers locaux pour déguster le fameux “kouign” de Locronan, variation du traditionnel kouign-amann enrichie de pommes caramélisées.
Depuis les hauteurs de la Montagne de Locronan, la vue porte jusqu’à la baie de Douarnenez. Ce promontoire offre un spectacle saisissant au coucher du soleil, quand l’astre embrase l’horizon marin d’une palette d’orangés et de pourpres.
Saint-Suliac, l’écrin de verdure sur les rives de la Rance
Lové dans un méandre de la Rance, Saint-Suliac conjugue harmonieusement patrimoine maritime et richesse architecturale. Ce village de pêcheurs authentique a su conserver son âme malgré sa proximité avec Saint-Malo et Dinard. Les maisons de capitaines aux façades de granit rose témoignent d’un passé prospère lié à la pêche et au commerce maritime.
Le port traditionnel abrite encore quelques doris, ces embarcations à fond plat jadis utilisées pour la pêche à la morue. Les vieux gréements qui y font escale lors de rassemblements nautiques rappellent l’époque glorieuse où les hommes de Saint-Suliac partaient affronter les mers du Nord. Les amateurs de navigation apprécieront particulièrement les conditions idéales qu’offre l’estuaire de la Rance pour la pratique de la voile.
L’église romane, juchée au sommet du village, renferme d’étonnants ex-voto marins et des maquettes de navires suspendues à sa voûte. Ces témoignages émouvants racontent les périls affrontés par les marins et leur gratitude envers les saints protecteurs qui les ramenaient à bon port.
Le sentier des douaniers qui longe l’estuaire permet d’admirer une faune et flore remarquablement préservées. Hérons cendrés, aigrettes et martin-pêcheurs peuplent les berges, tandis que les prés-salés accueillent une végétation halophile unique. La montée au Mont Garrot récompense le marcheur par un panorama spectaculaire sur le village et les méandres de la Rance.
La tradition culinaire locale met à l’honneur les produits de l’estuaire. Le bar de ligne pêché dans les courants de la Rance, préparé simplement au beurre blanc, constitue un délice que proposent les tables gourmandes du village. Les palourdes et coques ramassées sur l’estran parfument les meilleures marinières.
Pont-Aven, le village qui a conquis les peintres
“Pont-Aven, quatorze moulins, quinze maisons” disait le dicton populaire. Ce charmant village du Finistère sud doit sa renommée internationale à un certain Paul Gauguin qui y fonda l’École de Pont-Aven en 1888. La lumière si particulière qui baigne la vallée de l’Aven a attiré des générations d’artistes captivés par sa magie.
L’Aven, rivière capricieuse qui traverse le bourg, a longtemps fait tourner les moulins à eau dont certains subsistent encore. Les passerelles qui l’enjambent offrent des points de vue pittoresques sur les façades colorées des maisons qui se reflètent dans ses eaux paisibles. Le Bois d’Amour, immortalisé par les toiles de Gauguin, demeure un lieu de promenade enchanteur où la lumière filtrée par les feuillages crée des tableaux vivants.
Le musée de Pont-Aven, entièrement rénové, présente une collection remarquable d’œuvres des peintres de l’École éponyme. On y découvre comment le synthétisme et le cloisonnisme, développés ici par Gauguin et Émile Bernard, ont révolutionné l’art pictural de la fin du XIXe siècle. Les aplats de couleurs vives et les contours marqués caractéristiques de ce mouvement ont ouvert la voie aux avant-gardes du XXe siècle.
Les galeries d’art contemporain perpétuent cette tradition artistique, exposant peintres locaux et internationaux attirés par l’aura créative du lieu. À chaque coin de rue, des chevalet sont installés par des artistes captant l’essence de ce village d’exception. Le Festival des Impressionnistes de Pont-Aven attire chaque été amateurs d’art et collectionneurs du monde entier.
La gastronomie locale ne saurait être évoquée sans mentionner les célèbres galettes de Pont-Aven, ces palets dorés au beurre salé qui fondent délicieusement en bouche. Les pâtisseries historiques du village perpétuent ce savoir-faire ancestral, proposant ces biscuits caramélisés dans leurs boîtes décorées d’œuvres de l’École de Pont-Aven.
Ploumanac’h, le royaume fascinant de la côte de granit rose
Sur la côte nord de la Bretagne, Ploumanac’h dévoile un paysage lunaire d’une beauté saisissante. Élu “village préféré des Français” en 2015, ce hameau de la commune de Perros-Guirec doit sa renommée à ses formations rocheuses extraordinaires sculptées par l’érosion marine depuis des millénaires. Le granit rose, teinté par des cristaux de feldspath, prend des teintes flamboyantes au lever et au coucher du soleil.
Le sentier des douaniers qui serpente entre ces chaos granitiques offre une succession de tableaux surréalistes. Chaque rocher a reçu un nom évocateur de sa forme: la bouteille renversée, le chapeau de Napoléon ou le célèbre rocher du lapin semblent issus de l’imagination d’un géant facétieux. La nature s’est faite sculpteur, créant un musée à ciel ouvert que la lumière changeante métamorphose heure après heure.
Le petit port de pêche, niché dans une anse protégée, conserve son authenticité malgré l’affluence touristique estivale. Les barques colorées qui s’y balancent au gré des marées témoignent d’une activité de pêche artisanale toujours vivace. Les casiers à crustacés empilés sur les quais rappellent que les araignées de mer et homards de Ploumanac’h jouissent d’une réputation d’excellence auprès des gastronomes.
L’oratorio Saint-Guirec, semi-enterré dans le sable de la plage éponyme, constitue un lieu de dévotion insolite. La tradition veut que les jeunes filles en quête d’époux plantent une épingle dans le nez de la statue du saint pour trouver l’amour dans l’année. Ce rituel pittoresque illustre la persistance des croyances populaires dans cette Bretagne où le merveilleux affleure sous le christianisme.
Le phare de Mean Ruz, avec sa silhouette carrée de granit rose, guide les navires depuis 1860. Sa architecture trapue résiste stoïquement aux tempêtes hivernales qui transforment la côte en spectacle déchaîné de vagues titanesques. Les photographes du monde entier se pressent alors pour capturer la puissance brute des éléments se fracassant contre les rochers millénaires.
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