Planifier votre escapade Lisbonne-Porto pour 2025
La première étape de tout voyage réussi réside dans sa préparation minutieuse. Pour apprécier pleinement les charmes conjugués de Lisbonne et Porto, quelques considérations préalables s’imposent. Le Portugal bénéficie d’un climat méditerranéen particulièrement clément, mais chaque saison apporte son lot de surprises et d’opportunités. Pour 2025, anticipez les événements culturels qui rythmeront l’année lusitanienne.
La période idéale pour découvrir ces perles portugaises
Le printemps (avril-juin) et l’automne (septembre-octobre) constituent sans conteste les moments privilégiés pour arpenter les ruelles pentues de ces deux cités emblématiques. Les températures oscillent alors agréablement entre 18 et 25°C, offrant un confort optimal pour explorer à pied. L’affluence touristique demeure raisonnable, vous permettant de savourer l’atmosphère authentique des quartiers historiques sans être submergé par les foules estivales.
En 2025, le calendrier culturel s’annonce particulièrement faste. Lisbonne célébrera les 850 ans de sa reconquête aux chrétiens avec une série d’expositions et spectacles exceptionnels prévus entre mai et juin. Du côté de Porto, le festival “Primavera Sound” attire chaque année en juin les mélomanes du monde entier dans une ambiance électrique incomparable. Réserver votre séjour autour de ces événements pourrait sublimer votre expérience portugaise.
Budget approximatif pour un séjour de 5 jours
Pour un voyage de cinq jours entre Lisbonne et Porto, prévoyez un budget oscillant entre 600€ et 1200€ par personne (hors transport aérien international). Cette fourchette varie considérablement selon vos choix d’hébergement, de restauration et d’activités. Les prix au Portugal demeurent relativement abordables comparés à d’autres destinations européennes, mais la popularité croissante du pays a entraîné une légère inflation touristique ces dernières années.
Poste de dépense | Budget économique | Budget moyen | Budget luxe |
---|---|---|---|
Hébergement (5 nuits) | 175€ – 250€ | 300€ – 450€ | 500€ – 1000€+ |
Repas quotidiens | 125€ – 175€ | 200€ – 300€ | 350€ – 500€ |
Transport local | 40€ – 60€ | 80€ – 120€ | 150€ – 250€ |
Activités/Visites | 50€ – 100€ | 120€ – 200€ | 250€ – 400€ |
Train Lisbonne-Porto | 25€ – 35€ | 35€ – 45€ (Comfort) | 45€ – 60€ (1ère classe) |
Connexion entre les deux villes portugaises
Le trajet entre Lisbonne et Porto s’effectue principalement par voie ferroviaire, routière ou aérienne. Le train demeure l’option la plus séduisante, alliant confort, rapidité et panoramas pittoresques. La compagnie nationale CP propose des liaisons directes fréquentes (toutes les heures environ) entre les deux métropoles. Le voyage dure approximativement 2h45 en train rapide “Alfa Pendular” ou 3h15 avec l’Intercidades, plus économique. Pour 2025, un nouveau service ferroviaire premium devrait être inauguré, promettant une expérience encore plus raffinée.
La location d’un véhicule personnel représente une alternative intéressante pour les voyageurs désireux d’explorer les trésors cachés jalonnant l’itinéraire entre les deux villes. Comptez environ 3h30 de conduite effective, mais prévoyez des arrêts dans des sites remarquables comme Óbidos, Nazaré ou Aveiro.
Jour 1 : Immersion dans Lisbonne historique
Votre périple commence dans la capitale portugaise, cité aux sept collines dont l’histoire millénaire se lit à chaque coin de rue. Lisbonne s’éveille doucement sous les premiers rayons du soleil, dévoilant progressivement ses façades colorées et ses ruelles pittoresques. Ce premier jour sera consacré à l’exploration du cœur historique de la ville, une plongée immédiate dans l’âme lisboète.
Matinée dans les dédales de l’Alfama
Entamez votre journée par une promenade dans l’Alfama, quartier le plus ancien et sans doute le plus authentique de Lisbonne. Ce labyrinthe médiéval, miraculeusement épargné par le terrible tremblement de terre de 1755, conserve intact son caractère mauresque originel. J’aime particulièrement m’y perdre aux premières heures du jour, quand les habitants vaquent à leurs occupations quotidiennes et que les touristes sont encore rares.
Les escaliers escarpés et les venelles étroites racontent mieux que n’importe quel guide l’histoire de cette ville stratifiée. Chaque placette révèle son lot de surprises : un miradouro offrant une vue spectaculaire sur le Tage, une façade d’azulejos colorés, un petit café niché dans un recoin inattendu. Ne manquez pas la cathédrale Sé, imposante forteresse religieuse dont la construction remonte au XIIe siècle, ni l’église Santo António, édifiée à l’emplacement présumé de la maison natale du saint patron de Lisbonne.
Au détour d’une ruelle, la mélodie lancinante d’un fado matinal pourrait vous parvenir, échappée d’une fenêtre entrouverte – prélude parfait à votre immersion lisboète.
Pause déjeuner dans une tasca traditionnelle
Après cette matinée d’exploration, accordez-vous une halte gastronomique dans l’une des tascas traditionnelles qui parsèment l’Alfama. Ces petites gargotes familiales, loin des circuits touristiques conventionnels, proposent une cuisine portugaise authentique à prix doux. Ma préférence va au “Zé dos Cornos”, établissement sans prétention où les locaux se pressent dès midi pour déguster des plats mijotés comme la “feijoada” (ragoût de haricots et viandes) ou le “bacalhau à Brás” (effiloché de morue aux œufs et pommes de terre).
La philosophie culinaire portugaise repose sur la simplicité et la qualité des produits. Un repas s’accompagne généralement d’un verre de vinho verde légèrement pétillant ou d’une impériale (bière pression) bien fraîche. Prenez votre temps, observez les interactions entre habitués et personnel – c’est dans ces moments que se révèle l’âme profonde de Lisbonne.
Après-midi royale au château São Jorge
L’après-midi sera consacrée à la visite du château São Jorge, sentinelle millénaire veillant sur Lisbonne depuis le point culminant de la colline de São Jorge. Cette forteresse d’origine mauresque, reconquise par les chrétiens au XIIe siècle puis transformée en résidence royale, témoigne des multiples strates historiques de la capitale portugaise.
Franchir ses murailles crénelées, c’est remonter le temps jusqu’aux origines de la cité. Les remparts offrent un panorama à 360° absolument époustouflant sur l’ensemble de Lisbonne, le Tage scintillant et, par temps clair, jusqu’à la côte atlantique. Les jardins intérieurs, peuplés de paons majestueux, invitent à une pause contemplative avant d’explorer la Camara Obscura, dispositif optique fascinant permettant d’observer en temps réel les moindres détails de la ville en contrebas.
La descente du château vers le Bairro Alto peut s’effectuer par le pittoresque quartier de Graça. N’hésitez pas à emprunter l’emblématique tramway n°28, véritable institution lisboète, pour une partie du trajet – l’expérience vaut largement les quelques euros du ticket.
Soirée animée dans le Bairro Alto
Lorsque le soleil décline sur l’estuaire du Tage, Lisbonne revêt ses habits de fête. Direction le Bairro Alto, épicentre de la vie nocturne lisboète. Ce quartier populaire, calme en journée, se métamorphose dès la tombée de la nuit en un fourmillement d’énergie contagieuse. Les ruelles étroites s’animent progressivement, les portes des minuscules bars s’ouvrent les unes après les autres, déversant musique et conversations animées sur les trottoirs.
Mon rituel consiste à débuter la soirée au Miradouro de Santa Catarina pour admirer le coucher de soleil sur le pont du 25 avril, cocktail “ginjinha” (liqueur de cerise typiquement portugaise) en main. Puis je me laisse porter par l’ambiance, passant d’un établissement à l’autre. Certains bars ne peuvent accueillir que cinq ou six personnes à l’intérieur, créant une proximité chaleureuse entre locaux et visiteurs.
Pour dîner, le restaurant “A Cevicheria” propose une interprétation moderne et raffinée de la cuisine portugaise avec des influences péruviennes. La pieuvre grillée y est divine, et le service attentionné sans être obséquieux. Réservation fortement conseillée, car l’établissement jouit d’une popularité méritée.
Jour 2 : Lisbonne moderne et culturelle
Après cette première journée d’immersion historique, ce deuxième jour sera consacré à la découverte d’une Lisbonne plus contemporaine, sans négliger ses trésors patrimoniaux incontournables. La capitale portugaise excelle dans cet équilibre subtil entre préservation de son héritage et projection vers l’avenir.
Matinée à Belém, écrin des grandes découvertes
Le quartier de Belém, situé à l’ouest du centre-ville, constitue un chapitre essentiel de l’aventure lisboète. Facilement accessible en tramway (ligne 15) ou en train depuis la gare de Cais do Sodré, cette zone cristallise le souvenir glorieux de l’âge d’or des explorations maritimes portugaises.
La silhouette élancée de la Tour de Belém (1515-1521) émerge majestueusement des eaux du Tage. Ce chef-d’œuvre de l’architecture manuéline, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, constituait jadis un élément défensif crucial du port de Lisbonne. Ses éléments décoratifs mêlent influences gothiques, mauresques et orientales, témoignant de l’ouverture culturelle du Portugal à l’époque des grandes découvertes.
À quelques centaines de mètres, le monumental Monastère des Hiéronymites impose sa présence magistrale. Commandé par le roi Manuel Ier pour célébrer le retour triomphal de Vasco de Gama des Indes, cet édifice représente l’apogée du style manuélin. La finesse des sculptures ornant le cloître et le portail sud m’a toujours fasciné – chaque visite me permet d’y découvrir de nouveaux détails insoupçonnés.
Pour 2025, une nouvelle section interactive du monastère devrait ouvrir ses portes, proposant une expérience immersive dans l’univers des navigateurs portugais du XVe siècle. Une raison supplémentaire de programmer cette visite.
Pause gourmande chez Pastéis de Belém
Aucun passage à Belém ne saurait être complet sans une halte à la Pastéis de Belém, institution pâtissière fondée en 1837. Cette adresse mythique perpétue la recette secrète originale des “pastéis de nata”, ces tartelettes de crème pâtissière caramélisées qui font la renommée du Portugal à travers le monde.
L’établissement peut sembler intimidant par son affluence perpétuelle, mais l’organisation bien rodée permet d’y déjeuner sans attente excessive. Dirigez-vous vers les salles intérieures, délaissées par la plupart des touristes pressés, pour savourer vos pâtisseries dans un cadre plus serein, orné d’azulejos historiques. La dégustation s’accompagne idéalement d’un café serré – le “bica” portugais – ou d’une ginjinha pour les amateurs de douceurs alcoolisées.
Le contraste entre le croustillant de la pâte feuilletée et l’onctuosité de la crème, subtilement parfumée à la cannelle, explique l’addiction que développent invariablement les visiteurs pour cette spécialité lisboète. J’avoue sans honte en consommer systématiquement plusieurs lors de chaque séjour.
Après-midi futuriste au Parc des Nations
Pour l’après-midi, cap sur le Parc des Nations (Parque das Nações), incarnation de la Lisbonne du XXIe siècle. Ce quartier ultramoderne a émergé des friches industrielles réhabilitées pour l’Exposition Universelle de 1998. Accessible en métro (ligne rouge jusqu’à Oriente), il offre un contraste saisissant avec les quartiers historiques visités précédemment.
La gare d’Oriente, conçue par l’architecte espagnol Santiago Calatrava, constitue la porte d’entrée spectaculaire de ce district. Sa structure évoque une forêt de palmiers stylisés soutenant une verrière audacieuse. Le long de la promenade du Tage s’égrènent des œuvres d’art contemporain en plein air, créant un musée à ciel ouvert particulièrement photogénique.
L’Oceanário de Lisboa représente l’attraction phare du secteur. Cet aquarium monumental, l’un des plus grands et plus diversifiés d’Europe, abrite près de 8 000 créatures marines évoluant dans des environnements scrupuleusement reconstitués. L’immense bassin central, visible depuis différents niveaux, recrée l’écosystème océanique global où cohabitent requins, raies, poissons-lunes et bancs de sardines dans une chorégraphie hypnotique.
Pour 2025, une extension consacrée aux écosystèmes côtiers portugais menacés devrait enrichir encore l’expérience. La nouvelle scénographie promet une immersion sensorielle complète, associant projections, sons et variations thermiques.
Soirée fado dans l’intimité lisboète
Aucun séjour à Lisbonne ne serait complet sans une soirée dédiée au fado, expression musicale emblématique de l’âme portugaise. Plutôt que les établissements touristiques du Chiado, je recommande “A Tasca do Chico” dans le quartier de Bairro Alto (ou sa succursale d’Alfama). Cette casa de fado authentique accueille aussi bien des fadistas confirmés que de jeunes talents émergents.
L’expérience commence généralement vers 21h, mais arrivez en avance pour vous assurer une place confortable. Le rituel est immuable : les lumières se tamisent, les conversations s’éteignent (“Silêncio que se vai cantar o Fado” – silence, on va chanter le fado), et les premières notes mélancoliques de la guitare portugaise s’élèvent. La “saudade” – ce sentiment de nostalgie douce-amère si typiquement lusitanien – emplit alors l’espace.
Entre les performances, savourez une cuisine portugaise simple mais savoureuse. Le “caldo verde” (soupe aux choux et chorizo) et les “amêijoas à Bulhão Pato” (palourdes à l’ail et à la coriandre) accompagnent parfaitement un verre de vin de l’Alentejo. L’expérience totale, repas et spectacle, vous coûtera entre 35 et 50€ par personne – un investissement émotionnel qui compte parmi mes souvenirs les plus précieux de Lisbonne.
Jour 3 : Transition vers Porto avec escales enchanteresses
Ce troisième jour marque la transition entre les deux pôles urbains de votre voyage. Le trajet Lisbonne-Porto devient une aventure en soi, ponctué d’arrêts dans des lieux d’exception qui révèlent une autre facette du Portugal. Plutôt qu’une simple connexion, transformez ce déplacement en road trip mémorable à travers le cœur du pays lusitanien.
Choix du mode de transport idéal
Pour transformer ce transfert en expérience enrichissante, la location d’un véhicule s’impose comme l’option privilégiée. Les agences internationales (Europcar, Avis, Hertz) disposent de bureaux dans le centre de Lisbonne, mais les opérateurs locaux comme Guerin ou AutoJardim proposent souvent des tarifs plus avantageux. Réservez impérativement à l’avance pour 2025, la demande touristique croissante limitant la disponibilité des véhicules, particulièrement en haute saison.
L’autoroute A1 relie directement les deux métropoles, mais l’itinéraire côtier par la N109, bien que plus long, offre des panoramas maritimes époustouflants et la possibilité de pauses balnéaires improvisées. Comptez environ 5-6 heures de conduite effective, auxquelles s’ajouteront vos arrêts exploratoires.
Pour les voyageurs préférant éviter la conduite, des excursions organisées proposent ce trajet avec escales dans les sites majeurs. Plusieurs opérateurs comme Cool Tour Oporto ou We Hate Tourism Tours ont développé des formules incluant transport, visites guidées et dégustations gastronomiques. Le prix oscille entre 75€ et 120€ par personne, selon le niveau de prestations.
Premier arrêt : Óbidos, joyau médiéval ceint de remparts
À environ une heure de route au nord de Lisbonne, Óbidos surgit comme une vision d’un Portugal intemporel. Cette cité médiévale parfaitement préservée, jadis offerte en cadeau de mariage par les rois à leurs reines, conserve intact son charme d’antan. Les murailles imposantes, que l’on peut parcourir presque intégralement, offrent des perspectives saisissantes sur les maisons blanchies à la chaux aux encadrements colorés.
La Rua Direita, artère principale serpentant à travers le village, concentre boutiques d’artisanat, pâtisseries et échoppes proposant la spécialité locale : la “ginjinha de Óbidos”, liqueur de cerise servie dans un petit gobelet comestible en chocolat. Les ruelles adjacentes, moins fréquentées, invitent à la flânerie contemplative.
Pour 2025, le calendrier des festivités d’Óbidos s’annonce particulièrement riche. Le Festival International du Chocolat (habituellement en mars-avril) transforme la bourgade en paradis des gourmands, tandis que le Marché Médiéval (juillet-août) recrée l’atmosphère du Moyen Âge avec spectacles, artisans en costume et banquets thématiques. Consultez les dates précises pour potentiellement synchroniser votre passage avec l’un de ces événements captivants.
Étape déjeuner à Aveiro, la Venise portugaise
Poursuivez votre route vers le nord pour atteindre Aveiro, surnommée la “Venise portugaise” en raison de ses canaux sinuant à travers la ville. Cette cité maritime prospère, historiquement liée à l’exploitation du sel et à la pêche, a développé une identité culturelle et architecturale singulière.
Les “moliceiros”, embarcations traditionnelles aux proues colorées et décorées de motifs parfois coquins, naviguent paisiblement sur la Ria d’Aveiro. Une promenade d’une quarantaine de minutes en moliceiro (environ 15€ par personne) offre une perspective unique sur les bâtiments Art nouveau bordant les canaux et les anciennes salines environnantes.
Pour le déjeuner, dirigez-vous vers le marché couvert rénové, où plusieurs échoppes proposent des spécialités locales fraîchement préparées. La caldeirada (bouillabaisse portugaise) et les anguilles grillées comptent parmi les plats emblématiques de cette région côtière.
Avant de reprendre la route, accordez-vous une pause sucrée en dégustant les célèbres “ovos moles” d’Aveiro, confiserie traditionnelle élaborée à partir de jaunes d’œufs et de sucre, moulée en forme de coquillages ou de poissons et enveloppée dans une fine hostie. La pâtisserie Peixinho, institution locale depuis 1856, en propose une version particulièrement réputée.
Arrivée à Porto et premier contact avec la capitale du nord
En fin d’après-midi, les premiers contours de Porto se dessinent enfin. L’arrivée par le pont Arrábida offre une entrée spectaculaire dans la ville, surplombant le Douro et embrassant d’un seul regard les deux rives qui constituent l’identité portuense.
Pour cette première soirée, installez-vous confortablement dans votre hébergement avant d’entreprendre une promenade digestive le long des quais de la Ribeira. Ce quartier riverain, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, révèle sa magie particulière au crépuscule, lorsque les lumières commencent à scintiller sur les façades colorées et se reflètent dans les eaux tranquilles du Douro.
Les terrasses des cafés et restaurants qui bordent le fleuve invitent à une première immersion dans l’atmosphère portuense. Pour un dîner mémorable sans tomber dans les pièges à touristes, éloignez-vous légèrement du front de rivière. Le restaurant Cantina 32, dans la rue des Flores, propose une réinterprétation créative des classiques portugais dans un cadre à la fois élégant et décontracté. Leur poulpe rôti au beurre d’ail et la morue confite méritent amplement leur réputation d’excellence.
Jour 4 : Porto, joyau septentrional du Portugal
Votre quatrième journée est entièrement consacrée à l’exploration de Porto, cette cité millénaire dont l’âme baroque et romantique contraste harmonieusement avec l’élégance plus classique de Lisbonne. Moins étendue que la capitale, Porto se prête idéalement à la découverte pédestre, ses quartiers emblématiques étant relativement concentrés géographiquement.
Matinée dans la Ribeira et traversée iconique
Commencez cette journée portuense par une immersion dans la Ribeira, cœur historique et palpitant de la ville. Ce dédale de ruelles escarpées dégringolant vers le Douro constitue l’essence même de Porto. Les façades étroites aux couleurs passées, le linge séchant aux fenêtres, les escaliers vertigineux empruntés d’un pas alerte par les habitants – tout contribue à créer une atmosphère théâtrale saisissante.
La Praça da Ribeira, place centrale du quartier, offre un point d’observation privilégié sur l’animation des quais. Le “Cubo”, sculpture moderne contrastant avec l’environnement médiéval, marque le point focal de cet espace. Les cafés environnants proposent des petits-déjeuners typiquement portugais : “meia de leite” (café au lait) accompagné d’un “pão de Deus” (brioche à la noix de coco) ou d’un toast au jambon et fromage.
Poursuivez votre exploration jusqu’au pont Dom Luis I, chef-d’œuvre métallique conçu par un disciple de Gustave Eiffel. Sa silhouette à double tablier enjambe majestueusement le Douro, reliant Porto à Vila Nova de Gaia. La traversée par le tablier supérieur, réservé aux piétons et au métro léger, offre une perspective aérienne époustouflante sur les deux rives. Les amateurs de photographie y trouveront des angles de prise de vue exceptionnels, particulièrement en matinée lorsque la lumière caresse délicatement les toits de tuiles orangées.
Dégustation oenologique à Vila Nova de Gaia
La traversée du pont vous conduit naturellement à Vila Nova de Gaia, où s’alignent les chais historiques des grandes maisons de porto. Cette rive sud du Douro, techniquement une municipalité distincte de Porto, abrite les caves où vieillissent les précieux nectars qui ont fait la renommée internationale de la région.
Pour une expérience œnologique complète, prévoyez la visite d’au moins deux caves représentant différentes approches de l’élaboration du porto. La maison Ferreira, fondée au XVIIIe siècle et longtemps dirigée par Dona Antónia Adelaide Ferreira (personnalité féminine légendaire surnommée “Ferreirinha”), propose une immersion dans l’histoire sociale et économique de la région viticole du Douro.
Pour un contraste intéressant, complétez par une visite chez Taylor’s, établissement britannique emblématique de l’influence anglaise sur le commerce du porto. Leur jardins en terrasses offrent par ailleurs l’un des plus beaux panoramas sur Porto. Les visites guidées incluent généralement une dégustation de 2-3 verres (porto blanc, ruby et tawny d’âges différents), permettant d’appréhender la diversité des styles et des techniques de vieillissement.
Pour un déjeuner mémorable, le restaurant Vinum chez Graham’s allie gastronomie raffinée et vues imprenables. Leur menu dégustation avec accords mets-vins constitue une initiation parfaite aux produits régionaux sublimés par une cuisine contemporaine.
Après-midi culturel dans le quartier des Clercs
Regagnez la rive nord par le pont pour explorer le quartier des Clercs, épicentre culturel de Porto. La Torre dos Clérigos, campanile baroque culminant à 76 mètres, domine majestueusement la skyline portuense. L’ascension de ses 240 marches (environ 6€ l’entrée) représente un effort largement récompensé par la vue panoramique embrassant l’intégralité de la cité et s’étendant jusqu’à l’océan Atlantique par temps clair.
À quelques pas se trouve la Librairie Lello, considérée comme l’une des plus belles au monde. Cet écrin néogothique aurait inspiré J.K. Rowling pour certains décors d’Harry Potter lors de son séjour à Porto. L’escalier central rouge sinueux, les vitraux zénithaux et les boiseries sculpturales créent une atmosphère envoûtante, entre cathédrale littéraire et cabinet de curiosités. L’entrée coûte environ 5€, montant déductible de tout achat. En 2025, un nouvel espace interactif devrait compléter la visite, retraçant l’histoire du livre au Portugal.
Poursuivez vers la Rua das Flores, artère récemment réhabilitée concentrant galeries d’art, boutiques de créateurs et cafés branchés. Cette rue piétonne incarne parfaitement la renaissance urbaine que connaît Porto depuis une décennie, alliant préservation patrimoniale et dynamisme créatif contemporain.
Navigation crépusculaire sur le Douro
Pour clôturer cette journée en beauté, offrez-vous une croisière sur le Douro au coucher du soleil. Ces promenades fluviales d’une heure environ (à partir de 15€ par personne) permettent d’admirer les six ponts emblématiques reliant Porto à Vila Nova de Gaia sous une lumière dorée particulièrement flatteuse.
Depuis le fleuve, la ville se révèle sous un angle radicalement différent. Les façades colorées de la Ribeira composent une mosaïque chatoyante, tandis que les monuments historiques – cathédrale, palais épiscopal, églises baroques – se détachent majestueusement sur les hauteurs. Ce point de vue aquatique permet également d’apprécier la topographie singulière de Porto, étagée sur des collines abruptes modelées par des siècles d’adaptation humaine au relief naturel.
En 2025, de nouvelles options de croisières thématiques devraient être proposées, notamment autour de l’histoire du commerce du vin ou de l’architecture industrielle. Certaines formules incluent une dégustation de porto à bord, sublimant encore l’expérience sensorielle.
Pour le dîner, le quartier de Miragaia, légèrement à l’écart des flux touristiques mais facilement accessible depuis les quais, recèle quelques pépites gastronomiques. Le restaurant Adega São Nicolau propose une cuisine traditionnelle portugaise parfaitement exécutée – leur “bacalhau com natas” (morue à la crème) et “arroz de tamboril” (riz au lotte) figurent parmi les meilleurs de la ville.
Jour 5 : Ultime journée à Porto et ses environs
Votre dernier jour au Portugal sera consacré à l’exploration des quartiers moins conventionnels de Porto et à une escapade vers l’océan Atlantique tout proche. Cette journée de contrastes vous permettra d’appréhender la diversité des ambiances qui font de Porto une destination si captivante.
Découverte du quartier émergent de Boavista
Commencez la journée par une exploration du quartier de Boavista, zone en pleine transformation incarnant le Porto contemporain. L’artère principale, l’Avenida da Boavista, s’étire sur plus de 5 kilomètres depuis le centre-ville jusqu’à l’océan Atlantique, témoignant de l’expansion progressive de la cité vers l’ouest.
La Casa da Música, auditorium à l’architecture avant-gardiste conçu par Rem Koolhaas, constitue l’épicentre culturel du quartier. Ce polyèdre asymétrique recouvert de panneaux en béton blanc abrite une salle de concert aux propriétés acoustiques exceptionnelles. Les visites guidées (environ 10€) permettent de découvrir les coulisses de ce laboratoire musical et les innovations architecturales qui le caractérisent. Pour 2025, un programme spécial célébrant les 20 ans du bâtiment est prévu, avec installations sonores et performances dans les espaces publics environnants.
Poursuivez vers le Parc de la Cidade, plus grand espace vert urbain du Portugal avec ses 83 hectares. Ses lacs artificiels, sentiers ombragés et prairies ouvertes offrent une respiration bienvenue après plusieurs jours d’exploration urbaine intense. Les portuenses y pratiquent jogging, pique-niques dominicaux et siestes improvisées à l’ombre des eucalyptus – une immersion parfaite dans le quotidien local, loin des circuits touristiques conventionnels.
Excursion maritime à Matosinhos
En fin de matinée, prenez le tramway historique n°1 ou le bus 500 pour rejoindre Matosinhos, commune limitrophe de Porto tournée vers l’Atlantique. Ce quartier à l’identité fortement maritime conserve une authenticité que l’on ne retrouve plus dans certaines zones touristiques du centre historique.
La plage de Matosinhos, vaste étendue de sable fin bordée d’une promenade moderne, attire surfeurs débutants et familles locales. Si la température le permet, une baignade revigorante dans les eaux atlantiques constitue une expérience mémorable – attention toutefois au courant parfois traître et à la fraîcheur de l’océan, même en plein été.
Le déjeuner s’impose dans l’une des “marisqueiras” (restaurants de fruits de mer) alignées le long de la Rua Heróis de França. Au “O Gaveto”, institution locale depuis 1984, commandez une “mariscada” (plateau de fruits de mer) ou optez pour le poisson du jour grillé à la “lagareiro” (généreusement arrosé d’huile d’olive à l’ail). La fraîcheur des produits, débarqués quelques heures plus tôt au port voisin, garantit une expérience gastronomique inoubliable.
Après le repas, ne manquez pas une visite au marché municipal de Matosinhos. Récemment rénové, ce temple de la gastronomie locale propose un spectacle haut en couleur : étals de poissons aux espèces variées, légumes régionaux et épices odorants, vendeurs volubiles haranguant les passants. L’immersion sensorielle complète !
Derniers achats et préparation du retour
Pour cette dernière après-midi, revenez vers le centre de Porto pour quelques achats souvenirs judicieusement sélectionnés. Plutôt que les boutiques standardisées de la Rua Santa Catarina, privilégiez les commerces indépendants reflétant l’authenticité portugaise.
La Rua das Flores et le quartier des Carmelitas regorgent d’ateliers d’artisans proposant des créations contemporaines inspirées par les traditions portugaises. Chez “A Vida Portuguesa”, concept-store nichée dans une ancienne quincaillerie, vous dénicherez des produits iconiques du quotidien lusitanien : savons Claus Porto aux emballages rétro, conserves de poissons aux packaging artistiques, céramiques artisanales.
Pour les gourmands, les épiceries fines comme “Comer e Chorar Por Mais” offrent un assortiment de spécialités régionales facilement transportables : conserves de bacalhau, vins du Douro, huiles d’olive de l’Alentejo, confitures artisanales. La Confeitaria do Bolhão propose quant à elle des pâtisseries traditionnelles conditionnées pour le voyage, notamment les addictifs “línguas de gato” (langues de chat) et “suspiros” (meringues).
En fin de journée, accordez-vous un dernier moment de contemplation au Jardim do Morro, sur la rive sud. Ce belvédère offre l’une des plus belles vues sur Porto, particulièrement saisissante lorsque le soleil déclinant dore les façades de la Ribeira. Une dernière gorgée de porto blanc frais accompagnera parfaitement ce tableau final.
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